LA RESTAURATION : CONNAISSANCE ET RECONNAISSANCE DE L’OEUVRE D’ART, 5e JOURNÉE
Institut national d’histoire de l’art, 4 octobre 2013

La conservation des œuvres contemporaines pose d’évidents problèmes qui s’expliquent par l’utilisation de matériaux étrangers aux pratiques traditionnelles comme par l’émergence de voies de création et de disciplines inédites, fondées ou non sur l’emploi de technologies nouvelles.

Au-delà de ces questions certes fondamentales, une œuvre d’art quelle qu’elle soit ne saurait se résumer à la somme de ses constituants matériels, ni sa restauration se réduire à un simple savoir-faire plus ou moins virtuose ; cette dernière s’est au contraire progressivement définie comme un moment d’étude privilégié et un acte critique dont la préoccupation principale consiste à définir et à respecter l’authenticité du bien dans ses diverses modalités.

Or, depuis les premiers ready-made et les premiers collages, le rapport qu’entretient l’œuvre moderne puis contemporaine avec les matériaux qui la composent a profondément évolué au point de perdre son caractère d’évidence et de mettre en question parfois les critères techniques, déontologiques, voire juridiques qui légitiment des interventions de conservation ou restauration.

Dès lors, quels intervenants pour définir la limite entre intervention légitime et intervention illégitime ? Quelles relations avec les créateurs des œuvres ?

Ces questions fondamentales seront abordées par l’intermédiaire d’études de cas représentatifs et discutées grâce à des interventions théoriques qui permettront d’illustrer quelques grands thèmes propres à la conservation de l’art contemporain :
· à matériaux ou techniques éphémères, œuvre éphémère ? conservation, gestion, documentation, réactivation
· l’obsolescence technologique
· l’œuvre au-delà de la matière : certificat, concept et protocole
· l’évolution du rôle du restaurateur dans la gestion des collections contemporaines ; modalité de prises de décision

« L’art contemporain, modification des pratiques et recherches de légitimité » est la 5e journée du cycle de rencontres La restauration : connaissance et reconnaissance de l’œuvre d’art, initié par l’université Paris Ouest Nanterre la Défense (équipe HAR, Nanterre / INHA), le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF, Paris) et l’Institut royal du patrimoine artistique (IRPA-KIK, Bruxelles), avec le concours du groupe de contact du Fonds national de la recherche scientifique (Belgique) « Historiographie et épistémologie de l’histoire de l’art » (ULB, ULg, UCL). Elle est organisée par Gilles Barabant (C2RMF), Thierry Dufrêne (Paris Ouest) et François Trémolières (Paris Ouest)

Entrée libre dans la limite des places disponibles