Le laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH), en collaboration avec plusieurs partenaires dont le synchrotron SOLEIL, a mis en place différents programmes de recherche sur l’altération des vitraux.

Les vitraux du Moyen Âge, à cause du manganèse qu’ils contiennent, sont souvent affectés de « brunissement » : des taches brunes, riches en manganèse, se forment en surface et altèrent la transparence du verre, rendant l’œuvre illisible. Actuellement, le mode de formation de ces taches n’est pas totalement compris et, faute de mieux, une absence de traitement est préconisée. Une meilleure compréhension du phénomène ainsi que la découverte d’une possibilité de traitement durable et non dommageable sont donc des enjeux importants pour la conservation et la restauration des vitraux.

Des analyses sur des échantillons ont ainsi été réalisées grâce au synchrotron pour étudier la composition chimique des verres et des zones altérées.Les recherches menées ont pour but de définir les critères précis de diagnostic de la pathologie du brunissement, d’étudier la formation et l’évolution du phénomène, de réaliser des tests de traitements chimiques avec des agents divers (notamment par la bactérie marine Shewanella frigidimarina) afin d’observer leur durabilité et leur innocuité.