La Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles publie une étude sur l'usage de la radio dans les « zones faiblement desservies en radio pour la bande FM », réalisée par Médiamétrie.

Près de 30% des Français reçoivent moins de 10 radios sur la bande FM (données CSA).

Afin de contribuer à la réflexion du Gouvernement en matière de complémentarités à rechercher entre la bande FM et les autres modes de réception, qu'il s'agisse de la RNT, de la radio sur IP, de la radio hybride par voies satellitaire et terrestre, le Ministère de la culture et de la communication (la Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles) a mené une enquête sur les comportements et les attentes en matière de radio des personnes situées dans ces zones où l'offre FM est limitée. Cette enquête s'est déroulée dans quatre zones spécifiques1 et une zone témoin2.

La consommation de radio est plus faible dans les zones faiblement desservies en radio FM.

Quantitativement, la consommation du média est effectivement plus faible dans les zones à l’offre FM restreinte que dans la zone témoin. Elle est néanmoins compensée par de plus fortes durées d’écoute des auditeurs, sauf chez les CSP+ et les 13-34 ans. Par ailleurs, peu de différences sont observées dans les comportements. Quelle que soit la zone étudiée, la radio est un média qui se consomme massivement entre 6h00-9h00 (« matinale » ou « prime-time » radio), seul et davantage en déplacement qu’à domicile.

L'écoute sur des supports alternatifs marque un fort attachement à la télévision.

Les nouveaux supports d’écoute de la radio sont globalement moins utilisés dans les zones spécifiques (47 %), où la population est structurellement plus âgée et donc moins en affinité avec les nouvelles technologies, que dans la zone témoin (51%) . Une seule exception : le poste de télévision, utilisé par 22% des auditeurs à domicile dans les zones spécifiques, contre 15% dans la zone témoin. Dans ces zones à faible offre FM, on constate par ailleurs un fort attachement à la télévision considéré pour 40 % comme le média dont on ne peut se passer (contre 15% pour la radio)

Les moins de 35 ans sur-consomment la radio sur les supports alternatifs.

Si les 13-34 ans habitant dans les zones spécifiques sont des faibles consommateurs de la radio sur la bande FM à domicile, ils compensent par une écoute sur les nouveaux supports, que ce soit le téléviseur (pour 31 % d'entre eux soit 17 pts de différence avec la zone témoin) ; l’ordinateur (+8 pts); le poste wifi (+6 pts) ; le baladeur multimédia (+4 pts) ; ou le téléphone mobile (+3 pts).

De plus, un décalage générationnel se constate sur l’ensemble des problématiques évoquées. 43 % des 13-34 ans des zones spécifiques écoutent la radio en direct sur un ordinateur (contre une moyenne de 22 % pour l'ensemble des 13 ans et plus). Les « seniors » semblent aussi davantage se satisfaire des stations à disposition ; alors que les 13-34 ans (même si plus de 50% d’entre eux ne nomme pas de station souhaitée en addition de leur offre actuelle) s'avèrent plus « en demande ».

1Amélie-les-bains (66), Saint Avold (57), Les Herbiers (85) et Vernon (27)

2Rennes (35)