Les différentes campagnes de restauration lancées depuis 2010 sur l'église Saint-Sauveur ont permis de découvrir un ensemble de peintures jusque là inconnu.

Propriétaire : Commune

Maître d'ouvrage : Commune

Maître d’œuvre : Pascal Prunet, architecte en chef des monuments historiques

Date de classement : 14/11/1906

Opération : Restauration générale de l’église et découverte de peintures murales

Montant de la subvention DRAC : 719 403,79 €

Historique

Construite entre la seconde moitié du XIe, date de sa première mention dans les sources, et le XIIe siècle, l’église Saint-Sauveur est située sur les hauteurs de l’île, dans un bourg qui fut longtemps son cœur politique et spirituel. De l’église médiévale, construite selon un plan en croix latine, ne subsistent que le chœur, la croisée et le bras Sud du transept. L’édifice a en effet subi de nombreuses modifications – construction d’une nef secondaire – et destructions notamment pendant la Révolution française. Elle fait donc l’objet d’une importante campagne de travaux dans les années 1850-1860 menés par l’architecte Victor Clair qui rétablit un voûtement sur la nef et reconstruit le bras Nord du transept sur le modèle du bras Sud encore sur pied.

Projet

Après une étude préalable menée en 2007, la restauration totale de l’église a été lancée en 2010, sous la maîtrise d’œuvre de Pascal Prunet, architecte en chef des monuments historiques. Les façades ont fait l’objet d’une première tranche, durant laquelle il a été décidé de les couvrir d’une couche de badigeon blanc afin qu’elles retrouvent leur aspect d’origine, identique à celui de la plupart des bâtiments de l’île et lui rendant ainsi son rôle de signal dans le paysage maritime.

En novembre 2013, à l’occasion du piquetage des enduits dans l’absidiole Sud, a été découvert un ensemble de peintures murales jusque-là inconnu. Afin de mieux connaître ces peintures et de mener des premières opérations de conservation, une étude a été commandée, réalisée par l’atelier de restauration ARCOA. Trois campagnes de décors ont ainsi été mis en évidence : des architectures sur fond jaune et ocre, contemporaines d’un visage très finement dessiné au trait rouge, viennent se superposer à un décor ornemental de faux joints. Trois personnages en position d’orants appartiennent quant à eux à un décor plus tardif.

Des sondages ont par ailleurs été réalisés dans l’abside et le chœur, afin de déterminer si des peintures murales étaient présentes. Ils ont mis au jour un Christ en majesté dans le cul de four, accompagné par les Évangélistes évoqués dans les sources et des décors de faux joints avec fleurettes et rinceaux noirs.

Les travaux de restauration, arrêtés dans l’absidiole, le chœur et l’abside après la découverte, devraient reprendre en 2015.