Un important chantier de restauration sur l'ancienne église Notre-Dame à Chemillé-Melay a permis la découverte de superbes peintures murales médiévales.

Depuis le début de l’année 2012 se déroule un important chantier de restauration à l’ancienne église Notre-Dame, sous la maîtrise d’ouvrage de la municipalité de Chemillé-Melay et avec le soutien financier de la Direction régionale des affaires culturelles. Conduits par Gabor Mester de Parajd, architecte en chef des monuments historiques, les travaux touchent l’intérieur de l’ancienne église. Une partie de ces travaux est consacrée à la restauration des peintures murales confiée à Brice Moulinier et à son équipe. Ces travaux de restauration ont ainsi permis la découverte de superbes peintures murales médiévales.

Classée très tôt au titre des monuments historiques – le clocher est en effet protégé dès 1862 et le chœur en 1914 –, l’église romane Notre-Dame a été construite durant les XIe et XIIe siècles puis agrandie au XVIe siècle. Elle renferme un certain nombre de peintures murales datant de différentes époques : la Procession des vices de la nef, connue à partir du XIXe siècle, datée (en revanche) du XVIe siècle. Pendant les années 1960, quelques sondages dans le chœur laissent supposer que des peintures subsistent sous le décor apposé au XIXe siècle. Ce n’est qu’en 2013, à l’occasion du lancement du chantier actuel, que l’ampleur des peintures murales découvertes a commencé à se révéler progressivement. Depuis quelques mois apparaissent en effet quotidiennement de nouveaux décors, de nouvelles scènes.

Les découvertes les plus importantes à ce jour se situent dans le transept. Ainsi par exemple, dans la coupole surplombant la croisée du transept, le travail de dégagement des restaurateurs a permis de mettre en lumière des figures d’Évangélistes encadrant un Baptême du Christ datant du XIIe siècle. Dans le bras nord du transept, où les restaurateurs travaillent actuellement, apparaît une scène de bataille : celle-ci est à dater de la même période. Le chœur n’a pas encore été traité mais révèle déjà, selon quelques sondages, d’importantes scènes historiées.

Les travaux complexes de restauration, menés sous le contrôle scientifique et technique de la Direction régionale des affaires culturelles – Conservation régionale des monuments historiques – se poursuivront durant encore quelques semaines.