Les pots-à-feu, vases ornementaux surmontés d'une flamme, qui couronnent les contreforts de la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Montauban, édifice appartenant à l'État, vont faire l'objet d'une campagne de restauration à partir du mois de juillet.

Sculptés au XVIIIe siècle dans une pierre gélive* par économie de moyens, ces pots-à-feu ont subi au cours du temps des dégradations dues aux intempéries et à plusieurs interventions qui se sont révélées dommageables pour leur intégrité. En effet, dès le début du XXe siècle, dix sur les vingt-six ont dû être remplacés, et les décennies suivantes, plusieurs autres ont été restaurés ou remplacés.

En juin 2013, suite à la chute d'éléments devenus instables, une opération de purge, de démontage d'éléments instables et de mise en sécurité a été réalisée en urgence par le Service territorial de l'architecture et du patrimoine dans l'attente de gros travaux devenus urgents.

Flamme déposée
Pot à feu cerclé
Pot à feu consolidé

La Conservation régionale des monuments historiques a alors commandé à Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des monuments historiques, une étude préalable qui a servi de base à la définition de deux tranches de travaux.

La première, qui débutera par le montage des échafaudages en ce début du mois de juillet, portera sur la restauration des pots-à-feu situés sur les parties hautes de l'élévation nord de la cathédrale. Programmée en juin, cette tranche a été repoussée en raison des aménagements qui ont dû être effectués préalablement aux travaux (création d'une cloison bois en comble au niveau de la nef) afin de maintenir les conditions optimales de vie des chauves-souris présentes depuis 2013 dans les combles (lieux sombres et non ventilés).

Les couronnements désormais sécurisés, la cathédrale retrouvera sa silhouette d'antan.

La seconde tranche de travaux, programmée en 2016, portera sur les parties hautes de l'élévation sud de l'édifice, achèvera l'opération et mettra définitivement ce monument hors de danger.

Ce chantier, d'un montant de 470 000 euros entièrement financé par l'État, est réalisé sous la maîtrise d'ouvrage de la Direction régionale des affaires culturelles de Midi-Pyrénées et la maîtrise d’œuvre de Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des monuments historiques. Il nécessitera l'intervention de trois entreprises : Établissement Rodrigues-Bizeul (Fontanes, Lot) pour l'échafaudage, la maçonnerie, la pierre de taille et la couverture ; l'Atelier Enache (Paris) pour la sculpture et Malbrel Conservation (Capdenac, Lot) pour la ferronnerie.

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* qui fend et se désagrège sous l'effet du gel.

Façade sud