La projection du film " Yann Pajot, charpentier de marine" , réalisé par Luc Bazin pour le Parc naturel régional, dans le cadre des Rencontres trimestrielles du Parc et de la Médiathèque aura lieu vendredi 31 mars à 18h à la médiathèque du Grand Narbonne.

Projection du film "   Yann Pajot, charpentier de marine" , réalisé par Luc Bazin pour le Parc naturel régional, dans le cadre des Rencontres trimestrielles du Parc et de la Médiathèque. De Palma de Majorque à Sète, du chantier d'insertion de Mandirac sur le canal de la Robine vers Narbonne, en passant par les Ateliers de la mémoire sur l'Ile de Sainte Lucie, Yann Pajot est bien l'héritier, passionné depuis l'âge de 14 ans, des savoir-faire de la charpenterie marine méditerranéenne. Ses chantiers voient arriver des épaves échouées, aux gréements arrachés, aux lignes affaissées, mais à l'histoire irremplaçable, comme la goélette de 1916 Miguel Caldentey, long de 30 m, la carcasse du bateau-bœuf l'Espérance de 1881, la barque languedocienne Mary Flore dont la tonture, la ligne, marquent une sorte d'apogée de la construction navale de ce territoire. Ces trois bateaux, protégés au titre des monuments historiques, reprendront le fil de l'eau comme la Marie-Thérèse de 1855, dernière barque de patron du Canal du Midi que l'on accompagne pour un réarmement, après des années d'une minutieuse restauration, de l'étrave à la poupe, de la courbe des bordées aux membrures de la coque. Le charpentier de marine témoigne bien par ses mots, ses gestes, de l'éventail de ce qui constitue cette notion vivante de Patrimoine au sens d'une culture maritime aux multiples dimensions. Il est aujourd’hui agent du Parc naturel régional.

La collection "archives du sensible "passeurs d'images. Parmi les habitants du lieu, certains semblent en être une incarnation vivante. Bien souvent, ils ont acquis une connaissance intime du paysage qu’ils savent déchiffrer. Hommes de savoir, d’art, d’esprit, acteurs du réenchantement du monde, les passeurs du territoire œuvrent, chacun a leur façon, loin de tout repli identitaire. Personnages singuliers, mais détenteurs et divulgateurs de savoirs individuels ou collectifs, arpenteurs de mémoire ou créateurs de sens nouveau, leurs regards explorent et transmettent les richesses du patrimoine matériel et immatériel. Le patrimoine n’est pas figé, il se réinvente jour après jour... C’est tout l’enjeu du programme culturel du PNR intitulé les « archives du sensible ».