Mercredi 19 février 2014 a eu lieu au cimetière de la Madeleine d’Amiens la réception de fin de travaux de la restauration de la tombe de Jules Verne.

En présence de Jean Verne, arrière-petit-fils de l’écrivain, d’Alain David, vice-président d’Amiens Métropole, de Clarisse de Saint Amour, adjointe au maire d'Amiens, des services techniques d’Amiens Métropole, de Christian Douale, architecte des bâtiments de France (STAP de la Somme), d’Anita Oger-Leurent, conservateur des monuments historiques de la DRAC Picardie et de représentants de l’association des Amis de La Madeleine, a été présenté le travail de restauration exécuté par Christine Bazireau et Sabine Cherki.

La restauration du monument funéraire, classé au titre des monuments historiques depuis 1995, est intervenue en octobre et novembre 2013. En six semaines le monument a révélé à nouveau l'exceptionnelle qualité de la statue de Jules Verne surgissant de son tombeau, sculptée en 1907par Albert Roze et insérée dans un monument dessiné par l'architecte Edmond Douillet.

Un traitement contre les micro-organismes (algues et lichens) qui colonisaient l'oeuvre, constituée de marbre de Carrare et de pierre calcaire de Bourgogne, a été réalisé après un premier nettoyage. En effet, le monument se situe sous un couvert boisé qui participe à l'atmosphère du lieu mais n'est pas sans conséquence pour sa conservation. D'autre part, le ruissellement des eaux de pluie et les déjections des oiseaux avaient considérablement altéré la pierre.

Dans un second temps, les fissures ont été reprises, et la réfection des joints en ciment a été entreprise pour assurer une meilleure évacuation de l’eau. Un travail a ensuite été mené sur la croix en bronze de manière à lui rendre sa patine d’origine, puis les inscriptions ont été rechampies à la dorure. Enfin, les rampants de la stèle ont été revêtus d'une feuille de plomb. Les abords du monument quant à eux ont bénéficié du travail du service des espaces verts d’Amiens Métropole avec la replantation de végétaux et un aménagement autour de la tombe, respectant les dispositions d'origine (à partir de photographies anciennes) mais également pour garantir une mise à distance des visiteurs.

A la fin de la cérémonie l’œuvre en marbre a été recouverte de son manteau textile hivernal, la protégeant à la fois contre le ruissellement de l’eau de pluie, contre une trop rapide prolifération des lichens et contre les variations de température (gel / dégel) responsables de fissures dans le marbre. Ce manteau ne concerne que la partie en marbre et en aucun cas la stèle qui, elle, restera visible toute l'année. Un panneau indicatif prévient les visiteurs du soin apporté à la conservation de cet édifice.

La collaboration scientifique entre les restauratrices, l’équipe de la conservation régionale des monuments historiques de la DRAC Picardie et du STAP de la Somme (Service territorial architecture et patrimoine) et les services techniques d’Amiens Métropole a été enrichie par les analyses fournies par le laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) impliqué notamment dans l’identification de la pierre du monument.

Financement de la restauration : 21 480 € ht dont 40% de part Etat (DRAC) pour 8 592 € ht.

Par convention de 2012 entre la famille de l’écrivain et Amiens Métropole, la collectivité dispose de l’autorisation d’entretien et de restauration de la tombe de Jules Verne, monument privé.

Tombe des Jules Verne restaurée en cours de protection
Consultez sur la plateforme "Collections Picardie" (bases de données du Ministère de la Culture et de la Communication et des collectivités picardes)  les documents disponibles en ligne concernant Jules Verne.