Le 5 novembre, Pascal Mailhos, préfet de la région Midi-Pyrénées, coordonnateur du bien "Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France", a signé avec Marc Carballido, président de l’ACIR Compostelle un protocole d’accord relatif à l’animation culturelle et à la gestion du bien culturel en série n° 868, inscrit depuis 1998 sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco, en présence de Laurent Roturier, directeur régional des affaires culturelles, de Philippe Mercier, conservateur régional des monuments historiques et de Marie-José Carroy-Bourlet, chargée de mission pour le bien "Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France".

Le bien culturel en série "Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France" rassemble, sur notre territoire national, une sélection de 71 édifices ou ensembles d’édifices et de 7 sections de sentier. Ces 78 composantes sont réparties dans 95 communes, 32 départements et 13 régions françaises (10 dans la nouvelle organisation territoriale).

Cet ensemble traduit les fondamentaux du pèlerinage médiéval : la dévotion, l'accueil et les soins, le franchissement des obstacles rencontrés sur le chemin.

Pour préserver, la valeur universelle exceptionnelle de cet exemple unique d'itinéraire de pèlerinage médiéval, un premier rapport périodique du bien a été établi en 2013 par la Drac Midi-Pyrénées avec l’appui de l’ACIR Compostelle ce qui a permis de faire un premier bilan de l’état de sa gestion.

En janvier 2015, a été installé à Toulouse le premier comité interrégional du bien "Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France" qui a défini un schéma d’orientation stratégique et fixé le cadre de gouvernance de ce bien.

Aujourd'hui, avec le protocole d'accord signé pour trois ans, l’État et l'ACIR Compostelle s’engagent à satisfaire aux enjeux principaux dégagés lors du premier comité interrégional du bien.

Le bien culturel en série "Chemins Saint-Jacques-de-Compostelle en France

Les enjeux

  • Organiser une gouvernance locale autour de chaque composante en mettant en œuvre des dispositifs de gouvernance, de gestion, d’animation et de suivi du bien ;
  • Fédérer les acteurs locaux au plus près des enjeux de territoire pour gérer et animer chaque composante ;
  • Fédérer le réseau de l’ensemble des propriétaires / gestionnaires et acteurs de la valorisation du bien  afin de renforcer la cohésion et la coopération par la mise en place d’outils de travail communs ;
  • Mobiliser les acteurs et les habitants pour la préservation du patrimoine et des sentiers ;
  • Animer le réseau au bénéfice de la valorisation et du rayonnement de l’ensemble du bien.

Les axes de travail

  • Structurer et animer le réseau du bien afin de permettre une gestion partagée. Organiser les solidarités indispensables au maintien de l’inscription du bien ;
  • Créer des outils communs pour développer en priorité l’itinérance douce et un tourisme culturel ;
  • Donner une visibilité au bien à travers le développement d’outils de communication et d’espaces d’interprétation ;
  • Définir et faire partager le projet scientifique et culturel du bien ;
  • Approfondir la connaissance scientifique du bien, favoriser la recherche et la communication autour des valeurs culturelles et humanistes du bien ;
  • Faire émerger des coopérations et un projet collectif sur les plans culturel, scientifique et économique ;
  • Encourager l'interprétation et la médiation pour rendre le bien accessible à tous les publics ;
  • Développer le rayonnement du bien à l’international.

Les détails du protocole seront présentés lors du deuxième comité interrégional du bien qui se tiendra au mois d'avril 2016 à Toulouse. Ce protocole à d'ailleurs vocation à évoluer vers une convention de partenariat élargie aux collectivités territoriales (régions, départements, métropoles) qui participent activement à la gouvernance du bien culturel.