26 janvier au 17 février 2018

Le Festival Sons d’Hiver se déroule du 26 janvier au 17 février dans le Val-de-Marne et à Paris (15 lieux). Cette nouvelle édition salue le compagnonnage qui unit William Parker et Sons d’hiver depuis tant années. Ce musicien fait partie de la mémoire et de l’identité de ce festival. Les amoureux de jazz pourront une nouvelle fois apprécier, outre la soirée d’ouverture exceptionnelle où William Parker propose deux programmes spécifiques avec deux de ses principaux ensembles : "In order to survive" et "William Parker New organ Quartet", un festival composé de résonances et d’ententes musicales, riches en talents débutants ou confirmés, de rencontres et diversités. En clôture du festival, la Maison des Arts de Créteil (samedi 17 février) invite Big Daddy Wilson, représentant important de la scène blues qui, comme certains de ces illustres prédécesseurs (Champion Jack Dupree, Louisiana Red, Eddie Boy, Luther Allison) a choisi de s’installer en Europe où il chante le blues avec un naturel, une conviction et une puissance émotionnelle peu communs. Son grain de voix, son registre chaleureux de baryton, offrent un chant désarmant d’un charme irrésistible. Le public pourra également applaudir Eric Bibb "Migration Blues", le bluesman du 21e siècle et une rencontre du jazz et du hip hop avec Bad Fat feat. et Napoleon Maddox.

Sons d’Hiver # 27

Pratiquer l’excès du sensible

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© illustration-design, www.distillateurpraphik.com

Au contact de la beauté, la musique nous dit quelque chose d’indicible que seules les correspondances poétiques saisissent. Un festival est alors une véritable oasis. Les formes artistiques y cristallisent les affects et les états existentiels les plus profonds. Formes inattendues sans cesse au travail.

Travail du rythme, des timbres et résonances, du mouvement des esthétiques, des mélodies et des voix. Illuminations des sons.

Tout se joue en direct durant l’instant éphémère du

concert. Boycott des habitudes établies. Confrontation étincelante.

Il faut en soit beaucoup de liberté et donc de sincérité pour y parvenir. Ne pas être devenu un artiste inoffensif et neutralisé. Ne pas céder au superficiel pour plaire "vite fait, bien fait". Pratiquer l’excès du sensible. Tutoyer le risque pour contrer la médiocrité.

Dans ce programme 2018, nous vous invitons à rencontrer des musiciens qui disent ce quelque chose de poétique, d’indispensable de notre monde incertain.

Ses passions, doutes, fantaisies, douleurs, peurs, rages, rires, colères, espoirs et tendresses.

Les musiciens fabriquent les sons de la vie.

Trente et un orchestres, venus du monde entier et de France, vont se présenter sur scène durant ces trois semaines musicales. Trois semaines pour prendre le temps de l’écoute attentive sans précipitation ou massification consumériste.

Le jazz et l’improvisation, dans leurs formes contemporaines en "créolisation" avec des musiques du monde ou le meilleur du hip hop ou bien l’improvisation rock-noise-électro, "free" ou tout autre son nouveau sans appellation, se croisent ici. Une ébullition intense des musiques dans leur unité et diversité. Et même lorsqu’elles ont les délicatesses troubles de l’élégie, ces musiques sont déterminées car elles ne cèdent en rien sur le sens de l’artistique. Elles nous convoquent au réveil de l’imagination et de l’énergie libérée. Pied de nez de la beauté à l’utilitarisme ambiant de nos temps techno-financiers.

Fabien Barontini, directeur du Festival

Le destin de William Parker se confond avec l’histoire contemporaine de la musique créative dans le Lower East Side, à New York, aux États-Unis, en Occident et ailleurs

William Parker © Eva Kapanadze

Vendredi 26 Janvier, 20h30, Le Kremlin-Bicêtre / Espace Culturel André Malraux : In order to survive & William Parker New Organ Quartet (William Parker - contrebasse / Copper-Moore - piano / Rob Brown - saxophone alto et  Hamid Drake – batterie et "William Parker New organ Quartet" William Parker - contrebasse / Cooper Moore - claviers / James Brandon Lewis - saxophone ténor Hamid Drake – batterie).

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In order To Survive © Eva Kapanadze

Rob Brown © Eva Kapanadze

Pour Sons d’hiver, Stephan Oliva prépare un solo nourri de toutes ses histoires artistiques, passées et en devenir, y mêlant souvenirs de cinéma et territoires à parcourir

Stephan Oliva © Cecile Matthieu

Jeudi 15 février, 20h30, Vincennes /Auditorium Jean-Pierre-Miquel : Stephan Oliva Piano Solo

Stephan Oliva est l’un des pianistes contemporains les plus affirmés et les plus passionnants. Son univers poétique, saturé de sérénité, où traits et arabesques sont tracés ou courbés avec discrétion souvent, mais détermination toujours, l’a distingué dès ses premiers instants sur la scène jazz. Né en 1959, doté d’une solide formation classique, il se fait remarquer avec son premier album « Novembre », en 1991, obtenant le prix Django de l’Académie du Jazz. L’essentiel de sa personnalité artistique tient à son jeu inventif, aussi subtil qu’un parfum serait-on tenté de dire : un toucher raffiné sachant atteindre, quand il le faut, le forte et la puissance, sans jamais forcer ou surenchérir ; un inimitable sens de l’harmonie, entre flux et fluidité. Par touches successives, Stephan Oliva a établi son propre panthéon fait de symbolisme attirant et de songes vivaces. Pour Sons d’hiver, il prépare un solo nourri de toutes ses histoires artistiques, passées et en devenir, y mêlant souvenirs de cinéma et territoires à parcourir. Son clavier n’a pas fini de se transformer en jardin pour les rêveries de promeneurs solitaires, tous autant que nous sommes.

Pour découvrir le programme du festival, cliquez ici

"J’écrivais des poèmes et des chansons longtemps avant de commencer à chanter le blues. Mais une chose amusante est que toutes les premières chansons que j’ai écrites avaient, sans que je le sache encore, une forte saveur de blues. Il semble que j’aie eu le cafard bien longtemps avant de savoir ce qu’était le blues !"

Big Daddy Wilson © dr

Samedi 17 Février, 20h,  Créteil / Maison des Arts : Big Daddy Wilson Band, Eric Bibb Migration Blues & Bad Fat feat. Napoleon Maddox

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Eric Bibb © Jean Michel Regouin

Bad Fat feat Napoleon Maddox © Patricia De Gorostarzu

tambour

TAMBOURS-CONFÉRENCES / Sons d’hiver #27

(Entrée libre dans la limite des places disponibles. Renseignements et informations au 01 46 87 31 31)

  • Rencontre

CHICAGO-PARIS, DEUX MÉTROPOLES, DEUX SCÈNES MUSICALES CRÉATIVES MIKE REED - OLIVIER BENOIT, Jeudi 25 janvier, 19h

MUSIQUE ET ENGAGEMENT SOCIAL / WILLIAM PARKER,  Vendredi 26 janvier, 18h30

  • Projection

"JACQUES SCHWARZ-BART, LA VOIX DES ANCÊTRES", film documentaire de FRANK CASSENTI, Mardi 30 janvier, 19h

Lecture musicale et débat à l'occasion de l'édition en français de "Feu !!" / Organisé par la Libraire Envie de Lire
HARLEM 1926 ET LA REVUE "FEU !!" ZORA ET DUKE SEXTET, Mercredi 31 janvier, 20h

  • Rencontre

THE BRIDGE #14, Jeudi 8 février, 18h30

  • Projection / Débat

"I NEED THAT RECORD", film de BRENDAN TOLLER, Mercredi 14 février, 20h

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Informations pratiques

Sons d’Hiver # 27, cliquez ici