du 26 janvier 2017 au 3 septembre

Le Musée en Herbe présente l'exposition "Hello my game is …" et devient, du 26 janvier 2017 au 3 septembre, le nouveau terrain de jeu d’Invader. Les jeunes visiteurs et leurs parents sont invités à s’immerger dans l’univers de l’artiste à travers un parcours thématique dévoilant plus d’une centaine d’œuvres inédites. Des bornes d’arcade, une grande carte du monde interactive, des tableaux en Rubik’s cubes, un mur de magnets et bien d’autres installations leur permettront de jouer avec l’œuvre d’Invader. Une occasion unique de marcher dans les pas d’un des pionniers du street art dont l’œuvre a maintes fois fait référence à l’univers de l’enfance.

Invader "entre des murs", ce n’était pas arrivé à Paris depuis 2011 et ce n’est que pour les enfants… de 3 à 103 ans !

GRTI 7, Grumeti, 2015 © : Invader NY

Invader en 12 mots-clés

  1. INVADER. L’envahisseur. Ce pseudonyme adopté par l’artiste le définit et lui permet de préserver son anonymat. Un élément clé de son projet.
  2. STREET ART. Invader fait partie de la famille des street artistes, ces enfants terribles de l’art contemporain qui recouvrent inlassablement les murs des villes de leurs œuvres pour les transformer en musée à ciel ouvert.
  3. ENFANCE. Jeux vidéo, cartoons, Rubik’s cubes ou autocollants, l’univers de l’enfance est une source d’inspiration sans fin pour l’artiste.
  4. TECHNOLOGIE. Invader est un enfant des ordinateurs et des jeux vidéo. Il les a vu naître et il les considère comme les premiers signes du basculement de notre société dans l’ère numérique.
  5. PIXEL. Contraction de picture et element , un pixel est le plus petit élément d’une image numérique. Les premiers ordinateurs étaient peu puissants et les images qu’ils produisaient étaient composées de gros pixels. C’est cette esthétique "low tech" ou "8-bit" qu’Invader représente dans ses créations en mosaïque.
  6. MOSAÏQUE. Invader s’est emparé de cette technique très ancienne pour donner corps aux pixels. Contrairement aux mosaïstes traditionnels qui brisent les tesselles en fragments, il les conserve entières, dans leur forme originale : le carré.
  7. INVASION. Son projet d’Invasion commence en 1998 avec le premier space invader collé dans une rue de Paris. Aujourd’hui, 20 ans après, il en a installé près de 3500 répartis dans 67 villes à travers le monde. Il y en a même au fond de l’océan et dans l’espace, à bord de la Station spatiale internationale !
  8. SPACE INVADERS. Nom générique que l’artiste donne à ses mosaïques urbaines. Il peut être traduit par « envahisseurs d’espaces », ce qui les définit parfaitement.
  9. DATAS. Les mosaïques que l’on peut voir dans la rue ne sont que la partie visible de ce projet. Chacune d’entre elles est photographiée et consignée dans une base de données en partie accessible via le site internet de l’artiste et l’application FlashInvaders (cf point 12) ou dans les livres qu’il publie régulièrement.
  10. WHITE CUBE. En plus de ses incessantes "invasions urbaines", Invader expose régulièrement son travail dans des centres d’art et des musées. Il est représenté par la galerie "Over the Influence" basée à Hong kong.
  11. RUBIKCUBISME. Néologisme et mouvement artistique inventé par Invader en 2005 lorsqu’il a commencé à utiliser des Rubik’s cubes comme matière première artistique.
  12. FLASH INVADERS. Application mobile gratuite développée par Invader en 2014. Pour y jouer, il faut arpenter les rues à la recherche de ses mosaïques. Elle compte déjà 13.000 joueurs à travers le monde et un demi-million de flashs réussis.

4 questions à Invader

"Oh Invader, mes enfants adorent votre travail…"

Selfportrait, mosaïque sur panneau, 53x44 cm, 2006 © : Invader

Cela fait plus de 6 ans que vous n’avez pas exposé à Paris entre les murs. Pourquoi avoir choisi le Musée en Herbe pour ce grand retour ?

Le Musée en Herbe m’a proposé cette aventure et l’idée m’a plu. Je sais que les enfants sont généralement sensibles à mon travail. Peut-être parce que de mon côté j’ai souvent puisé dans l’univers de l’enfance. D’ailleurs, qui d’autre qu’un adulte qui a gardé une âme d’enfant pourrait consacrer sa vie à envahir le monde entier avec des personnages de jeux vidéo ?! Et puis, cette exposition me tient à cœur parce que les enfants représentent le futur.

L’éducation et le dialogue avec les enfants représentent les clefs du bon devenir de l’humanité et du monde de demain.

Pourquoi ce titre "Hello My Game Is…" ?

C’est bien sûr un détournement, à une lettre près, des célèbres étiquettes "Hello my name is…". Cette exposition est une invitation à venir explorer mon Œuvre et jouer avec elle. On apprend beaucoup de choses en jouant. Le catalogue de l’expo est d’ailleurs un livre-jeu ! Avec l’équipe du Musée en Herbe, nous avons tenté de concevoir une exposition réellement adaptée aux enfants, tant par la scénographie que par le sujet de certaines oeuvres comme un très grand tableau rubikcubiste de Peter Pan, l’enfant qui ne voulait pas grandir !

Le Musée en Herbe accueille un public de 3 à 103 ans. Comment réussissez-vous à vous adresser à un public aussi varié ?

Je répondrais qu’il n’y a pas d’âge pour apprécier l’art. Même si j’ai cherché avant tout à m’adresser aux enfants, j’espère que leurs parents sauront aussi apprécier l’exposition.

Est ce la première fois que vous vous adressez directement aux enfants ?

Oui absolument. Ceci-dit ils sont très forts pour repérer mon travail dans les rues, tout simplement parce qu’ils sont curieux et observateurs ! Je suis d’ailleurs souvent victime de ce que j’appelle le syndrome Keith Haring : les gens me disent "Oh Invader, mes enfants adorent votre travail…". Je prends cela comme un compliment car, finalement, tous les artistes ne sont pas forcément capables d’émerveiller les enfants.

Depuis 1975, le Musée en Herbe présente des expositions d’art adaptées à tous, de 3 à 103 ans.

Des expositions prestigieuses et des parcours dont les visiteurs sont les héros permettent de capter la curiosité, la sensibilité et l’intérêt des petits comme des grands.

Cette approche de l’art basée sur le jeu et l’humour est propre au Musée en Herbe qui a attiré en 2016 plus de 110 000 visiteurs pour l’exposition l’Art et le Chat.

Le Musée en Herbe est géré par une association loi 1901, reconnue d’intérêt général. Subventionné par la Ville de Paris, l’Etat et la Région, il s’associe également à des entreprises dans le cadre de partenariats.

Il est parrainé par des personnalités d’horizons différents. Le Musée en Herbe est un espace intergénérationnel de découvertes culturelles et de pratiques artistiques situé à proximité immédiate du Louvre et de la Nouvelle Samaritaine dans un quartier en pleine effervescence.

Suivant son ambition de rendre l’art accessible à tous, le Musée en Herbe ouvre ses portes aux plus démunis et porte une attention toute particulière à l’accessibilité des personnes en situation de handicap et de précarité.

Informations pratiques

Le Musée en herbe 23 rue de l’Arbre-Sec 75001 Paris. Ouvert tous les jours (fermé le 25 décembre et le 1er janvier) de 10h00 à 19h00 avec une nocturne le jeudi jusqu’à 21h00

Page d'accueil, photo / Logo de l’exposition, Paris, 2017 © : Invader