La façade occidentale de la cathédrale de Soissons dans l’Aisne, propriété de l’État, a subi des dommages conséquents lors de la tempête Egon le 12 janvier dernier nécessitant des travaux de restauration.

Lors de la tempête du 12 janvier dernier, la partie centrale de la rosace de la cathédrale de Soissons a été projeté sur l'orgue endommageant de nombreux éléments de vitraux, de maçonnerie et de nombreux tuyaux de l'orgue.

Le travail de sécurisation et de tri terminé, l'architecte en chef des monuments historiques, assisté d'un bureau d'étude technique spécialisé, en collaboration avec le technicien conseil orgues et le conservateur de la cathédrale réalisera très prochainement une étude de diagnostic dont la finalité est d'établir un état sanitaire précis et une proposition d'intervention chiffrée qui aboutiront à un projet de restauration de la rose, de ses vitraux et de l'orgue.

Les étapes préalables à l’étude de diagnostic

Les services de la DRAC (l'Unité départementale de l'architecture et du patrimoine de l'Aisne et la Conservation régionale des monuments historiques) se sont mobilisés très rapidement après la tempête et ont sollicité sans attendre les compétences d'entreprises spécialisées dans la restauration de monuments historiques. Un périmètre de sécurité sur le parvis de la cathédrale a pu être mis en place grâce à l'aide des services de la ville de Soissons.

L'architecte des bâtiments de France représenté par Jean-Claude Druesne, l'architecte en chef des monuments historiques, Olivier Weets, et le technicien conseil spécialiste des orgues du Ministère de la culture, Monsieur Eric Brottier, se sont rendus dès le 13 janvier sur les lieux pour appréhender les dommages et préconiser les premières mesures d'urgence pour la sécurisation des lieux et la conservation des ouvrages sinistrés.

L'entreprise Charpentier PM a mis en place un échafaudage extérieur afin de conforter les éléments de remplage instables (maçonneries à l'intérieur de la rose) et les panneaux de vitraux prêts à tomber. La mise hors d'eau et hors d'air de la rose a ainsi été possible par la pose d'une bâche. Un échafaudage intérieur a pris place en avant de l'orgue pour mieux sécuriser la zone et pouvoir procéder au déblaiement minutieux à l'intérieur de l'orgue.

La seconde phase a consisté en un travail de tri et de stockage des éléments retrouvés sur place, au niveau de la tribune d'orgue. Les éléments en pierre, moins fragiles, ont été stockés à l'extérieur au pied de la rosace. Les pièces de vitraux de la rose ainsi que la serrurerie ont été numérotés et stockés dans la partie sud de la tribune d'orgue, la plus accessible. L'atelier Berthelot, spécialisé en restauration de vitraux, a donc pu repérer les éléments conservés et réaliser un inventaire photographique des pièces récupérées. De la même façon, les tuyaux de l'orgue endommagés ou instables ont été déposés avec l'assistance de Laurent Plet, facteur d'orgues, et entreposés dans la partie nord et sud de la tribune d'orgue.