Le musée des Beaux-Arts d’Arras accueille la nouvelle exposition Napoléon, images de la légende du 7 octobre 2017 au 4 novembre 2018.

Après les expositions Roulez carrosses ! et Le château de Versailles en 100 chefs-d’oeuvre, le musée des Beaux-Arts d’Arras accueille l’exposition Napoléon, images de la légende. Plus de 160 œuvres, peintures (scènes historiques et portraits), sculptures (statues et bustes), meubles et objets d’art, issus des châteaux de Versailles et de Trianon, sont regroupés pour la première fois et présentés dans l’abbaye Saint-Vaast.

Un parcours muséographique en douze sections

L’exposition regroupe des tableaux et portraits commandés par Napoléon entre 1799 et 1815 et débute par une présentation de l’enfance et de la jeunesse de Napoléon. Dans la première section est exposé, entre autres, un tableau de Gérard représentant Maria-Letizia Bonaparte, née Ramolino, mère de l’Empereur.

Dans la deuxième salle, la première campagne d’Italie est évoquée par des tableaux de Lejeune Le passage du pont de Lodi, de Boguet La bataille de Castiglione, ou encore de Bacler d’Albe La Bataile de Rivoli. L’oeuvre majeure de cette section est le portrait de Bonaparte au pont d’Arcol d’Antoine-Jean Gros. La campagne d’Egypte est illustrée par les œuvres de Lejeune La bataille des Pyramides, de Tardieu Halte de l’armée française à Syène, et d’Appiani Portrait posthume de général Desaix.

La troisième salle est consacrée à la paix d’Amiens et à la deuxième campagne d’Italie. Le visiteur peut y voir une version du grand portrait équestre commandé par le roi d’Espagne au peintre David, Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard ainsi que La bataille de Marengo, de Lejeune. Dans cette salle est exposée notamment la seule œuvre de l’exposition possédée par le musée des Beaux-Arts d’Arras, L’Allégorie de la paix d’Amiens.

La proclamation de l’Empire est abordée par une reproduction du tableau du sacre de Napoléon Ier et des portraits impériaux de Gérard, Napoléon Ier en grand habit de sacre et de Guillon-Lethière, L’impétratrice Joséphine en grand habit du sacre. Sont également exposés un buste en marbre du pape Pie VII du sculpteur italien Canova et un siège commandé par David au menuisier Georges Jacob pour servir de modèle au siège du pape dans son tableau.

Une salle multimédia permet par ailleurs au visiteur de découvrir les œuvres napoléoniennes conservées au château de Versailles qui ne peuvent pas être déplacées. Elles sont présentées sous forme de reproductions, en projection, par groupes de trois, et dans un ordre chronologique. Il s’agit de peintures de Gros, Regnault, Girodet, Guérin, Meynier, Carle Vernet, Debret, Serangeli, Benvenuti…

L’apogée de l’Empire est représentée par un certain nombre d’oeuvres emblématiques des premières campagnes victorieuses. Les campagnes d’Allemagne et d’Autriche de 1805 sont illustrées par des tableaux de Thévenin, La reddition d’Ulm, Taunay, L’Entrée de Munich, Bacler d’Albe, La Visite des bivouacs d’Austerlitz. L’esquisse de la Bataille d’Eylau de Meynier évoque les campagnes de 1807. Deux tableaux illustrent la campagne d’Allemagne et d’Autriche de 1809,

Le siège de Ratisbonne de Thévenin et Le Bivouac de Wagram de Roehn.

La huitième section présente des portraits de la famille impériale réalisés par François Gérard, Joachim Murat, Robert Lefèvre, Pauline Borghèse, Guillon-Lethière, Elisa Bacciochi, Wicar Joseph Bonaparte. La seconde partie de cette section évoque la question de la succession impériale.

Dans la neuvième section consacrée à la société parisienne, la Députation du Sénat romain de Goubaud représente le milieu de la cour, tandis que les personnalités liées au régime ou les opposants politiques sont peints, par exemple, par Mlle Godefroid, Mme de Staël ou par Mlle Morin Mme Récamier. Les portraits présentés dans cette section ont été offerts au musée par leurs modèles eux-mêmes ou par leur famille. Par ailleurs, sont exposées 50 esquisses et copies de petit format des grands portraits réalisés par le peintre Gérard sous le Directoire, le Consulat et l’Empire.

Une sélection de meubles et objets d’art provenant des résidences impériales est présentée dans la dixième section avec, par exemple, une table console de style égyptien de Jacob-Desmalter ou un fauteuil du grand salon de l’impératrice Joséphine conservé au palais des Tuileries.

La guerre d’Espagne (1808-1813 et la campagne de Russie (1812) marquent un tournant dans l’histoire Les défaites sont de plus en plus nombreuses et les représentations officielles se font rares. Sont exposés , entre autres, deux tableaux de Lejeune, Combat dans le cloître de San Engracia à Saragosse et la Bataille de la Moskowa (Borodino).

Dans la dernière section , les œuvres présentées ne sont pas des commandes de Napoléon lui-même mais des œuvres plus tardives. Une oeuvre majeure de cette section est une statue en marbre Vela et représentant Napoléon mourant à Sainte-Hélène . Le visiteur peut voir aussi le Transbordement du cercueil de l’Empereur à bord de la Belle Poule, le 15 octobre 1840 d’Eugène Isabey ou Le Passage du catafalque de l’Empereur sur la place de la Concorde, le 15 décembre 1840, de Guiaud.

Un partenariat de décentralisation culturelle entre l’établissement public du château de Versailles et la ville d’Arras

En juillet 2011, le château de Versailles s'est engagé dans un processus de décentralisation culturelle dans le cadre d'un partenariat avec la Région Hauts-de-France et la ville d'Arras. Depuis le 17 mars 2012 et pour une période de dix ans marquée par cinq grandes expositions de longue durée (dix-huit mois), les collections de Versailles sont présentées à l'abbaye Saint-Vaast, musée des Beaux-Arts de la ville d'Arras.

Contact :

Musée des Beaux-Arts

22 rue Paul Doumer

62000 Arras

03 21 71 26 43

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