Son inauguration, samedi 12 septembre, fait suite à sa restauration et à sa remise en eau par la direction régionale des affaires culturelles (DRAC Centre-Val de Loire) en lien étroit avec le Centre national des arts plastiques (CNAP) et à l'aménagement des abords financé par la Préfecture d'Indre-et-Loire, le Conseil régional Centre-Val de Loire et la Ville d'Amboise.

La fontaine Aux cracheurs, aux drôles, au génie créée par le peintre et sculpteur allemand Max Ernst (1891-1976) est une propriété de l’État. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 9 juillet 1987, et labellisée depuis mars 2013, “Patrimoine du XXe siècle” par la commission régionale pour le patrimoine et les sites (CRPS).

Sa réalisation a été prise en charge par l'État qui l'a mise en dépôt à Amboise, à charge pour la ville d'en assurer l'entretien et la restauration, comme il est d'usage. Mais délaissée et pillée de certaines de ses sculptures, elle est restée abandonnée pendant de nombreuses années. Les services de la DRAC -conservation régionale des monuments historiques- se sont émus de cet état et il a été projeté de restaurer ce monument historique protégé, tandis que la ville d'Amboise envisage la mise en valeur de ses abords.

La restauration générale de la fontaine, d'août 2009 à octobre 2014, a mobilisé 360 000 € TTC financés en totalité par l’État, DRAC du Centre-Val de Loire. Sur ce montant, 85 000 € TTC ont été consacrés à la restauration des
sculptures en bronze qui, d’un point de vue structurel, ne présentaient extérieurement pas de dégradations notables.

Le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, département Restauration et filière Sculpture, fut associé par le CNAP dès 2009 au projet d’intervention sur la fontaine.

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La DRAC a souhaité ouvrir une fenêtre particulière sur cette œuvre originale et majeure de l’artiste, par une nouvelle publication qui, non seulement complète la collection des “Patrimoines en région Centre-Val de Loire”, mais surtout, inaugure la série “Patrimoine du XXe siècle”.

Elle met en lumière l'ensemble des savoirs professionnels réunis autour de cette œuvre particulière : le travail de la pierre, celui des métaux et le métier de fontainier. Ces différents corps de métiers ont tout fait pour rendre à cette fontaine, silencieuse depuis tant d’années, son aspect et sa fonction originels.