Les portes de la cour de l’Hôtel Goüin, propriété du Conseil général d’Indre-et-Loire, rue du Commerce à Tours, vont s’ouvrir à nouveau du 13 décembre au 4 janvier 2015 !
Il est désormais possible d'admirer le résultat du vaste chantier de rénovation effectué sur la cour et la façade du monument, dont les sculptures datant du XVIe siècle étaient particulièrement dégradées.
HISTORIQUE
L’hôtel est construit à la fin du XVe siècle, avec un corps de logis principal et une tourelle d'escalier en vis, au nord. Au tout début du XVIe siècle, la façade sur cour est, semble-t-il, reconstruite et les autres façades remaniées. Elles ont alors reçu un décor italianisant, dont il reste quelques éléments authentiques, après les restaurations de 1840, de 1900 et de 1958. Il doit son nom à un famille de notables qui le posséda aux XVIIIe et XIXe siècle.
La façade sud sur cour, antérieure à la construction du château d'Azay le Rideau est l'une des plus anciennes présentant un décor Renaissance en Touraine.
Ruiné par l'incendie de 1940, l'hôtel est classé au titre des monuments historiques l'année suivante. Les photographies de l'époque montrent que seule la façade sud déchiquetée, a subsisté au milieu des ruines. Bernard Vitry, architecte en chef des monuments historique est chargé de la restauration de l'ensemble jusqu'en 1958. Une grande partie des sculptures est remplacée et refaite avec une pierre plus dure que celle d'origine. Toutes les constructions attenantes ont été reconstruites après la dernière guerre.
La Société archéologique de Touraine qui y abritait son musée depuis 1958, a fait don de l’hôtel au Conseil général de l’Indre et Loire, en 1977.
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LES ENJEUX DE LA RESTAURATION
L'hôtel Goüin est un remarquable édifice de la Renaissance conservé jusqu'au XXe siècle. Gravement endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale, d'importants travaux de restauration ont été réalisés consistant à reconstruire toute la structure intérieure, charpente, couverture et à remplacer des pierres de la façade.
La Direction régionale des affaires culturelles a approuvé, en 2011, le projet d'Arnaud de Saint-Jouan, architecte en chef des monuments historiques concernant la restauration des façades sur la cour, les caves et l'étanchéité de la cour. Cette restauration redonne à l'édifice toute sa majesté.
C'est grâce à des techniques scientifiques élaborées que le travail de restauration des sculptures de la façade, particulièrement dégradées, a permis de préserver le bâtiment. Les photos ci-dessous permet de visualiser l'avant et l'après restauration.
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Conseil Général 37
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Certaines sculptures ont été traitées avec des compresses d’eau déminéralisée pour enlever le salpêtre qui les dégradait, avant d’être consolidées avec du silicate d’éthyle pour les préserver de la pluie et du gel.
À partir de photographies datant du début du XXe siècle, des sculptures devenues illisibles ont pu être refaites à l’identique. Afin d’harmoniser les différents tons de pierre apportés lors des restaurations précédentes, une légère patine a été appliquée sur l’ensemble de la façade.
Au centre de la cour, on retrouve l'ellipse réalisé avec deux sortes de pavé telle que le montrent des photographies anciennes. Beaucoup d'hôtels anciens à Tours en sont également pourvus.
Ce chantier a permis de faire appel à de nombreux artisans locaux (tailleur de pierre, ferronnier, couvreur, menuisier…).
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FINANCEMENT DE L’OPÉRATION DE RESTAURATION
Montant total = 1 173 114 €
DRAC Centre = 278 454 € ; Région Centre = 418 000€ ; Conseil général = 476 6000 €