Aharon Appelfeld, grande voix de la littérature israélienne contemporaine, Prix Médicis étranger en 2004 pour son autobiographie « Histoire d'une vie », et Prix d’Israël en 1983, s’est éteint dans la nuit du 3 au 4 janvier à l’âge de 85 ans.

Survivant de la Shoah en Ukraine, Aharon Appelfeld aura consacré la majeure partie son œuvre, qui compte plus de 40 ouvrages, à l’évocation de cette tragédie et de la vie des juifs d’Europe jusqu’au déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Ses romans et ses nouvelles s’imposent comme autant de poignants témoignages d’un monde disparu. Traduite dans le monde entier, son œuvre, au style remarquablement sobre, dépasse son histoire personnelle pour restituer des parcours humains universels.

Très marqué dans son travail d’écriture par les épreuves qu’il a traversées, Aharon Appelfeld refusait d’être réduit au rôle d’écrivain de la Shoah ; c’est la vie qu’il célébrait dans ses romans.

Ses livres magnifiques, souvent étranges et angoissants, où l’on reconnaît le grand lecteur de Kafka, sont bien ceux d’un vivant qui ne voulait rien d’autre « qu’écrire sur les hommes juifs ».   

J'adresse à sa famille et à ses proches mes plus sincères condoléances.