Pierre Henry, pionnier de la musique électroacoustique, qui fut l’un des pères de la musique concrète avec Pierre Schaeffer, vient de nous quitter.

Avec lui, les sons élémentaires, comme l’orage, le vent, le train, les animaux ou les souvenirs sonores de son enfance, sont entrés de façon fracassante dans notre univers musical.

Compositeur, chercheur, créateur d’un langage très personnel, il aura su faire de chaque œuvre une révolution sonore.

On se souvient de la création de sa Messe pour le temps présent, en 1967, au festival d’Avignon, sur un ballet de Maurice Béjart, avec lequel il entamera une féconde collaboration. C’est avec cette œuvre qu’il touchera le grand public. S’imposant comme un véritable « tube », elle inspirera plusieurs générations d’artistes, qui iront jusqu’à en offrir un remix à son compositeur, en 1997, pour ses soixante-dix ans.

Créateur boulimique et infatigable, Pierre Henry aura su rester à l’avant-garde jusqu’au bout. Il continuera d’écrire, il engagera des projets artistiques jusqu’au dernier moment. De nouvelles créations devaient le conduire au Grand Palais le 13 juillet, à la Philharmonie de Paris en octobre et en décembre à l'Auditorium de Radio France, pour fêter ses quatre-vingt-dix ans.

En 2007, il avait confié à la Bibliothèque nationale de France la numérisation d’une partie de son œuvre. La réflexion sur la pérennisation et la transmission de son patrimoine est en cours au ministère de la Culture.

Mes pensées vont à sa famille et à ses proches.