Avec Daniel Boulanger disparaît un écrivain prolifique et singulier, un narrateur qui s’était particulièrement distingué dans l’art si difficile de la nouvelle. Il avait gardé de ses nombreux voyages le sens des histoires courtes et le relief de ses personnages excentriques et touchants. Sa poésie, comme ses romans et son théâtre, cultivent ce même art de la brièveté.

Compagnon de route de la Nouvelle Vague et du Nouveau Roman, retiré à Senlis sur les terres de son Oise natale, loin de toute comédie sociale, il aura promené sur les plus humbles, sur la vie et ses petits riens, un regard aigu et tendre de peintre qui revendiquait la nécessité du rêve.

Membre de l’Académie Goncourt, Daniel Boulanger était un ardent défenseur de notre langue qui avait trouvé dans le cinéma des possibilités nouvelles d’écriture et d’expression, particulièrement au cours de sa longue et fructueuse collaboration avec Philippe de Broca et Claude Chabrol mais aussi comme acteur chez Godard et Truffaut.

Mes pensées vont à sa famille et à ses proches.