Petit-fils d’Emmanuel Desgrées du Loû, co-fondateur de l’Ouest-Eclair en 1899, et fils de Paul Hutin, résistant et fondateur d’Ouest-France en 1944, François-Régis Hutin fut à la hauteur de ses aïeux : grand journaliste et capitaine d’industrie, il fut l’une des figures les plus marquantes de la presse française. 

Entré à Ouest-France comme rédacteur stagiaire en 1961, il en devint le président en 1984. Il ne quitta ses fonctions qu’en 2016. Premier quotidien français, Ouest-France, qui est aussi le premier quotidien francophone.

Comme un symbole, son dernier éditorial, publié samedi dernier et intitulé « Paix à Jérusalem », est à l’image du démocrate humaniste qu’il était, engagé contre la peine de mort et défenseur de l’idée européenne. 

Je n’oublie pas non plus la très grande exigence éditoriale qu’il a su insuffler au sein de ses titres : « Dire sans nuire, montrer sans choquer, témoigner sans agresser, dénoncer sans condamner », affirme la charte déontologique du groupe. Le journalisme qu’il incarnait se voulait responsable et respectueux des personnes. 

François-Régis Hutin a conforté par son action un groupe indépendant dont la structure faîtière, l'association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste, est un manifeste autant qu'une signature.

J'adresse à sa famille et à ses proches, ainsi qu'à tous les collaborateurs de SIPA-Ouest France, mes plus sincères condoléances.