Dégrader une première fois l'œuvre d'Anish Kapoor était intolérable : c'était une atteinte à la liberté de création, que j'avais fermement condamnée, car s'en prendre à l'œuvre des artistes, c'est s'en prendre aux valeurs universalistes de la culture - c'est à dire à la liberté et à la dignité humaine.

Les inscriptions antisémites qui accompagnent cette 2ème dégradation la rendent d'autant plus insupportable, et plus ignominieuse encore.

Mais plus largement elles en disent long sur les motivations de leurs auteurs. Ce n'est ni plus ni moins qu'un acte qui laisse transparaître une vision fasciste de la culture. Parler d'art "dégénéré", définir par la violence de ce que doit être le beau, exprimer un désir de retour à un art officiel... C'est un pas de plus à l'encontre de notre vision républicaine de la culture.

La France sera toujours aux avant-postes pour défendre les artistes, et je le ferai dans la loi que je porterai dans quelques jours devant le Parlement. 

Je renouvelle à Anish Kapoor et aux équipes du Château de Versailles tout mon soutien. Les coupables seront poursuivis.