Rappelant l’attention particulière que porte le ministère de la Culture et de la
Communication au rôle des libraires en matière de promotion et de diffusion
de la création et de la diversité éditoriale, la Ministre a souhaité placer
l’avenir des librairies, plus spécialement des commerces indépendants, au
nombre de ses priorités.

Conformément à l’engagement pris par le Président de la République, la
Ministre a confirmé le retour au taux de TVA réduit de 5,5 %, selon un
calendrier qui tiendra compte des contraintes techniques et logistiques du
secteur. Le livre numérique sera aligné sur le livre imprimé.

Cette réunion a été également l’occasion d’échanges constructifs autour de
propositions destinées à redonner aux librairies les marges économiques
suffisantes pour financer leur activité et leur permettre d’accomplir
pleinement leurs missions de promotion de la création éditoriale et de
formation des citoyens.

Issues de la mission prospective coordonnée par Marc Sanson et Bruno
Parent et du rapport du Contrôle général économique et financier sur l'accès
des librairies au marchés publics, remis en séance, ces propositions portent
sur un renforcement de la loi du 10 août 1981 relative au prix du livre ; sur
l’amélioration de l’accès des librairies indépendantes aux marchés publics de
livres ; sur la création d'un futur médiateur du livre et sur la rationalisation et
le renforcement des dispositifs d'aide publique existants, afin de mieux
accompagner la modernisation des commerces de vente au détail et de leur
permettre de faire leur entrée dans l’économie numérique. Cette concertation
lancée par la Ministre devra se poursuivre dans les mois à venir avec
l’ensemble des acteurs de la chaîne du livre, particulièrement les éditeurs,
que la Ministre a rencontrés précédemment.

La Ministre a salué également la réflexion entreprise par le Centre national
du livre (CNL) et les professionnels de la filière, pour faire de la librairie
indépendante un acteur du numérique et la doter d'une solution de vente en
ligne. Elle a annoncé une mission confiée à l’Inspection générale des affaires
culturelles, chargée d'identifier les pistes les plus opérationnelles, en
concertation avec le CNL, les libraires et les éditeurs.

Estimant à 2% le surcroit de rentabilité nécessaire à la librairie, la Ministre a
souligné l’exigence de responsabilité qui incombe à tous les partenaires de
la chaîne du livre pour atteindre cet objectif collectif. Elle a souhaité voir
l’ensemble des acteurs concernés, au premier rang desquels l’État, les
collectivités locales et les éditeurs, se mobiliser pour mettre en oeuvre un
plan de soutien ambitieux, selon un principe d’équitable répartition des
efforts, afin de conforter le modèle économique de la librairie sur le long
terme.