Le Prix Femina de l’essai est attribué cette année à Tobie Nathan pour « Ethno-roman » une autobiographie intellectuelle qui raconte, avec la séduction raffinée d’un conteur égyptien, l’aventure de l’ethnopsychiatrie.

J’adresse mes chaleureuses félicitations à ce narrateur à l’univers si riche, aussi à l’aise et captivant dans ses ouvrages spécialisés (« La nouvelle interprétation des rêves », « Psychanalyse païenne ») que dans ses romans policiers, ainsi qu'à son éditeur Grasset.

Pionnier de l’ethnopsychiatrie, Tobie Nathan soigne ses patients en prenant en compte leur culture et en laissant agir la « pensée magique », « l’ADN la plus fiable de la nature humaine ». C’est cela que raconte « Ethno-roman », entrelacé au récit de sa vie d’ethnologue et de diplomate (ex conseiller culturel en Israël et Guinée), depuis l’enfance égyptienne et l’émigration en France, en 1958. Avec l’écriture pour complice.