Saviez-vous que, contrairement à la plupart de ses voisins européens, même francophones, la France ne dispose pas, aujourd’hui, d’une norme décrivant le clavier utilisé sur les différents matériels informatiques traditionnels ?

Actuellement, il existe une grande diversité de claviers proposés par les fabricants sur le marché français mais, selon le système d’exploitation que l’on utilise et selon le fabricant du clavier, certaines touches ne sont pas disposées au même endroit, ou alors, elles ne sont disponibles. Cela entraîne des difficultés dactylographiques telles que l’usage des caractères accentués, en particulier des caractères accentués en majuscule, l’usage des « doubles chevrons », ainsi que l’usage des deux ligatures du français que sont les « æ » (e dans l’a) et « œ » (e dans l’o) et leurs équivalents en capitales « Æ » et « Œ », pour n’en citer que les plus récurrentes. Il est dès lors presque impossible d’écrire en français correctement avec un clavier commercialisé en France.
 
 Un clavier normalisé pour les usagers résidant en France devrait idéalement répondre à tous leurs besoins. Il parait indispensable que ce clavier permette l’utilisation aisée non seulement du français, mais aussi des différentes langues présentes sur notre territoire, que ce soit des langues régionales ou des langues étrangères, étant donné que ces langues comportent des spécificités qui devraient être prises en compte. En effet, dans un contexte fortement multilingue, il est aujourd’hui nécessaire de pouvoir recourir à plusieurs langues au sein d’un même document ou d’un même projet.
 
 Dans cette optique, et sur l’impulsion du ministère de la Culture et de la Communication, l’organisme français de normalisation AFNOR initie un projet normatif pour élaborer une norme française de claviers correspondant à ces attentes.
 
 La présente publication revient sur les origines du clavier que l'on utilise aujourd'hui et présente en détail ses lacunes pour la saisie de texte en français et dans les langues fréquemment utilisées sur le territoire. Elle représente la position officielle de l’État sur ces questions.
 
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