Marc BOURREAU, Michel GENSOLIEN, François MOREAU
avril 2007
16 p.

La filière de la musique enregistrée – qu’on peut définir comme l’ensemble du système social, réglementaire, technique et économique qui met en rapport une offre musicale originale avec des consommateurs qui sont disposés à l’écouter – traverse des mutations importantes, généralement décrites sous le terme de « révolution numérique1 ». Le caractère reproductible des œuvres qu’elle produit, diffuse et commercialise a été amplifié depuis plus de deux décennies par une numérisation croissante des contenus musicaux couplée à un développement très important des possibilités de diffusion numérique. Ces changements n’ont pas seulement influé substantiellement sur la reproductibilité des contenus ; ils ont aussi produit des effets à chaque stade de la filière, de la phase créative en amont à la phase de mise à disposition au consommateur final en aval.