Muriel DE VRIÈSE, Bénédicte MARTIN, Corinne MELIN, Nathalie MOUREAU, Dominique SAGOT-DUVAUROUX
janvier 2011
16 p.

Quels sont les principaux canaux de valorisation et de diffusion de la création contemporaine en région ? Cinq agglomérations, Le Havre, Rouen, Montpellier, Lyon et Nantes, ont été choisies afin d’obtenir un panorama des modes de valorisation et de diffusion. La métropole lyonnaise est la seule qui semble avoir réussi à faire émerger un véritable marché de l’art contemporain au-delà de Paris. Montpellier et Nantes sont deux villes de taille semblable, bénéficiant d’une forte image culturelle sans que celle-ci ne soit due à l’art contemporain. Le Havre et Rouen se distinguent par leur proximité géographique vis-à-vis de la capitale dont elles semblent subir la concurrence.
Au sein de chaque agglomération, l’activité artistique s’organise autour de deux pôles : un pôle institutionnel et un pôle commercial. Entre les deux se déploient, avec plus ou moins de visibilité et de vigueur selon les agglomérations, des économies intermédiaires dont l’analyse permet de dessiner une topographie des économies de l’art en région, à l’intérieur de laquelle se dessinent des profils types d’artistes.

À partir de l’examen des différents canaux de diffusion et de valorisation de la création contemporaine dans les agglomérations de Lyon, Montpellier, Nantes, Le Havre et Rouen, l’étude propose une topographie des mondes de l’art actuel qui s’organise autour de pôles principaux : le monde institutionnel et le monde marchand, qui ont chacun leurs mondes intermédiaires. Elle identifie différents modèles économiques de l’art fondés sur une double distinction : économie d’œuvres versus économie de projet d’une part, innovation versus tradition d’autre part. L’étude propose une typologie inédite des galeries et met en évidence des profils d’artistes (formation, carrière, lieux de diffusion, rémunération) différents selon le modèle économique au sein duquel ces artistes évoluent.