Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication a décidé sur avis de la Commission supérieure des monuments historiques qui s’est tenue le 12 décembre dernier, de classer au titre des monuments historiques cinq avions Morane-Saulnier appartenant à l'Amicale Jean- Baptiste Salis de la Ferté- Alais (91).

Ce classement intervient cent ans après la création de la firme par deux pionniers de l'aviation, les frères Léon et Robert Morane associés à l'ingénieur Raymond Saulnier. Il commémore la longévité d’un constructeur qui a contribué à la grande aventure de l’aéronautique française et confirme la reconnaissance d’un patrimoine essentiel pour l’histoire des savoir-faire d’excellence et des techniques industrielles.

Les cinq aéronefs classés sont les suivants :

  • le Morane « AI », chasseur monoplan à aile haute de 1918, construit, toutes versions confondues, à 1200 exemplaires. Appareil très manœuvrant, il sera, notamment, la « monture » de Charles Nungesser, as français aux 43 victoires de la première guerre mondiale qui disparaîtra lors d'une tentative de traversée de l'Atlantique en 1927. Cette même année Alfred Fronval, Charles Robin et Jean- Baptiste Salis forment la première patrouille acrobatique du monde, la « Patrouille tricolore », formée de trois « Morane AI » reliés entre eux par un ruban aux couleurs nationales.
  • le Morane-Saulnier 185, dite « Avionnette Morane » est un petit monoplace à train fixe, robuste, léger et économique, propulsé par un moteur de 45 cv. Produit à partir de 1930, « l'avionnette » s'adresse à une clientèle de passionnés d'aviation ou d'hommes d'affaires soucieux d'exhiber leur goût pour la modernité.
  • le Morane-Saulnier 341, construit à partir de 1934, est un biplace d'entraînement à la voltige. Monoplan à aile parasol, il est doté d’un petit moteur Renault 4 cylindres en ligne de 140 cv qui lui confère une vitesse maximale de 200 km/h. Entre les deux guerres, le MS 341 est l'appareil de prédilection des premières femmes pilotes françaises: Maryse Bastié (1898- 1952), Maryse Hilsz (1903- 1946) et Hélène Boucher (1908- 1934) qui apprécient sa vitesse et sa maniabilité.
  • le Morane-Saulnier 230 est un avion mythique de l'entre-deux-guerres. Il s'agit d'un appareil d'entraînement biplace, monoplan à aile parasol et train d'atterrissage fixe, construit à partir de 1930 à plus de 1100 exemplaires pour le compte de l'aviation militaire et d'armées de l'air étrangères. Avion polyvalent, le MS 230 sera aussi utilisé pour la liaison, l'instruction au tir ou la reconnaissance photographique. Sa maniabilité, équivalente aux autres modèles « Morane », en font également un avion de voltige prisé aux commandes duquel s'illustrent Hélène Boucher, Michel Détroyat et Alfred Fronval. Les derniers MS 230 volent en 1946.
  • Le Morane-Saulnier 500 dit « Criquet » est la version produite en France durant l'occupation de l'avion de reconnaissance et de liaison allemand à décollage court Fieseler FI 156 « Storch ». Plus d'un millier de « Criquets » seront produits de 1943 à 1965. Ils serviront dans l'Armée de l'Air, au- dessus de la « Poche de Royan » puis en Indochine et en Algérie avant d'être rachetés par des particuliers. Un « Criquet » aux couleurs allemandes est le héros malheureux de la scène finale du célèbre film de Gérard Oury « la Grande Vadrouille » (1966).

En s’ajoutant aux cinq avions déjà classés au titre des monuments historiques, le classement de ces cinq nouveaux appareils vient compléter le corpus du patrimoine aéronautique, portant son total à 12 appareils (10 classés et 2 inscrits au titre des monuments historiques).

A l’occasion du 50e anniversaire de l’aéroport d’Orly, il traduit l’attention du ministère de la Culture et de la Communication pour les patrimoines scientifiques et techniques du XXe siècle qui ont façonné la culture et l’imaginaire des contemporains.

Ce classement intervient cent ans après la création de la firme par deux pionniers de l'aviation, les frères Léon et Robert Morane associés à l'ingénieur Raymond Saulnier. Il commémore la longévité d’un constructeur qui a contribué à la grande aventure de l’aéronautique française et confirme la reconnaissance d’un patrimoine essentiel pour l’histoire des savoir-faire d’excellence et des techniques industrielles.

Les cinq aéronefs classés sont les suivants :

  • le Morane « AI », chasseur monoplan à aile haute de 1918, construit, toutes versions confondues, à 1200 exemplaires. Appareil très manœuvrant, il sera, notamment, la « monture » de Charles Nungesser, as français aux 43 victoires de la première guerre mondiale qui disparaîtra lors d'une tentative de traversée de l'Atlantique en 1927. Cette même année Alfred Fronval, Charles Robin et Jean- Baptiste Salis forment la première patrouille acrobatique du monde, la « Patrouille tricolore », formée de trois « Morane AI » reliés entre eux par un ruban aux couleurs nationales.
  • le Morane-Saulnier 185, dite « Avionnette Morane » est un petit monoplace à train fixe, robuste, léger et économique, propulsé par un moteur de 45 cv. Produit à partir de 1930, « l'avionnette » s'adresse à une clientèle de passionnés d'aviation ou d'hommes d'affaires soucieux d'exhiber leur goût pour la modernité.
  • le Morane-Saulnier 341, construit à partir de 1934, est un biplace d'entraînement à la voltige. Monoplan à aile parasol, il est doté d’un petit moteur Renault 4 cylindres en ligne de 140 cv qui lui confère une vitesse maximale de 200 km/h. Entre les deux guerres, le MS 341 est l'appareil de prédilection des premières femmes pilotes françaises: Maryse Bastié (1898- 1952), Maryse Hilsz (1903- 1946) et Hélène Boucher (1908- 1934) qui apprécient sa vitesse et sa maniabilité.
  • le Morane-Saulnier 230 est un avion mythique de l'entre-deux-guerres. Il s'agit d'un appareil d'entraînement biplace, monoplan à aile parasol et train d'atterrissage fixe, construit à partir de 1930 à plus de 1100 exemplaires pour le compte de l'aviation militaire et d'armées de l'air étrangères.