Les 17 et 18 novembre, le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, organisait à Avignon un sommet culturel consacré aux enjeux de l'avenir de la création à l'ère numérique. Cet évènement accueillant de nombreux pays et organisations a eut lieu dans le cadre de la présidence française du G20 et du G8.

Approfondir les échanges de la réunion du G8. Le 25 mai dernier, le Président de la République organisait à Paris, une réunion regroupant la plupart des grands décideurs d'internet, dont le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, et le président exécutif de Google, Eric Schmidt. Aussi, les 26 et 27 mai, les échanges engagés entre les chefs d’État et de gouvernement sur l’Internet lors du G8 de Deauville avait permis d'inscrire dans la déclaration finale du sommet, le souhait des pays membres de contribuer à un "essor équilibré" respectant "un certain nombre de principes, dont la liberté, le respect de la vie privée et de la propriété intellectuelle".
A la lumière de ses conclusions et à l’initiative du Président de la République, Frédéric Mitterrand organisait un sommet culturel international consacré aux enjeux de l'avenir de la création à l'ère numérique, les 17 et 18 novembre dans le cadre de la présidence française du G20 et du G8.

Améliorer la coopération internationale. Les différents ministres invités à ce sommet culturel, responsables de la Culture et de la Propriété intellectuelle, ont approfondis les échanges précédemment évoqués, notamment sur la question des droits d'auteur et de lutte contre le piratage des œuvres en ligne. Ils ont réfléchis ensemble aux pistes de progrès permettant d'améliorer la coopération internationale dans la mise en œuvre des droits de propriété intellectuelle, tout comme à la nécessité de la création d'un environnement favorable au développement de l’économie de la culture et à la rémunération de la création.
Pour y parvenir, étaient donc invités de nombreux pays et organisations tels que l’Afrique du Sud, l’Allemagne, le Brésil, le Burkina Faso, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, l'Égypte, l’Espagne, les États-Unis, la Finlande, l’Inde, l’Italie, le Japon, le Maroc, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Pologne, le Royaume-Uni, la Russie, la Suède, la Suisse, la Tunisie, le Vietnam mais aussi la Commission européenne, l’OCDE, l’OMPI et l’Unesco...

Les conclusions. De ces échanges très nourris, la Présidence française retient cinq convictions fortes. Il ne peut y avoir de création ni de diversité culturelle durables sans un droit d'auteur qui protège et rémunère les créateurs. Une offre légale diversifiée de contenus culturels en ligne est dès maintenant disponible : il faut lui donner toutes ses chances tout en développant la numérisation du patrimoine de manière ambitieuse et responsable.
 Sur tous les continents, des initiatives convergentes de mise en œuvre des droits se développent car la question n'est plus de savoir s'il est urgent de réduire le piratage mais comment y parvenir au mieux. Cette vaste transition de l'économie culturelle est une responsabilité partagée des pouvoirs publics, des citoyens, des ayants droit et de tous les acteurs du numérique.
Et enfin, la consolidation de cette économie culturelle de demain exige plus de coopération entre toutes les parties prenantes et l'implication forte des organisations internationales afin que les politiques publiques pour le développement de l'économie de la création soient guidées par des principes fondateurs communs.