Le 28 mai, au ministère de la Culture et de la Communication, en hommage au dialogue des langues et des cultures entre la France et le monde arabe, divers textes en français et en arabe ont été lus par la Fabrique des Traducteurs, en partenariat avec le Collège international des traducteurs littéraires en Arles et l’Institut Français. A cette occasion, Frédéric Mitterrand a remis les insignes dans l’ordre des arts et des lettres à Khadija Al Salami, Marwan Rashed, Maïssa Bey, Elias Sanbar, ainsi qu’à Jordi Savall et Montserrat Figueras, tous deux distingués pour leur contribution au dialogue interculturel et leurs interprétations du répertoire euro-méditerranéen.


Khadija Al Salami. Née en 1966 au Yémen, Khadija Al-Salami est d’abord partie aux Etats-Unis pour étudier à l’université le cinéma. Elle s’installe ensuite à Paris et commence à travailler à Radio Orient. Aujourd’hui, elle réalise des documentaires sur le Yémen et sur la condition des femmes dans son pays. Elle est également attachée culturelle à l’ambassade du Yémen, dont elle a fondé le Centre communication et culture. Son film « Une Étrangère dans sa ville », a été récompensé par plusieurs prix internationaux.

Marwan Rashed. Chargé de recherches au CNRS, rattaché à l'équipe Centre de recherches sur la pensée antique (en 2004), il est ensuite nommé Professeur à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (à partir de 2006). Il y enseigne le grec ancien, la paléographie byzantine et l'histoire de la philosophie grecque et arabe. Il a notamment participé à l'ouvrage collectif, « Les Grecs, les Arabes et nous : Enquête sur l'islamophobie savante ».

Maïssa Bey. Née en Algerie en 1950, Maïssa Bey a étudié les lettres à Alger avant d’enseigner le français à Sidi-Bel-Abbès où elle vit encore aujourd’hui. Elle y anime également l'association « Paroles et écritures », fondée en 2000, dotée d’une bibliothèque et qui organise rencontres avec des écrivains, ateliers d'écriture, lecture de contes etc. Romancière, nouvelliste et dramaturge, son dernier ouvrage est paru en 2010 : « Puisque mon cœur est mort »

Elias Sanbar. Historien, essayiste, poète, Elias Sanbar est né à Haïfa en 1947. Après la création de l’Etat d’Israël, sa famille s’installe au Liban. En 1969, il poursuit ses études d’histoire à Paris puis enseigne à l’université de Paris VII, au Liban et aux États-Unis. En 1981, il fonde à Paris la Revue d’études palestiniennes dont il est le rédacteur en chef. Elias Sanbar est également membre du Conseil national palestinien depuis 1988. Il est actuellement ambassadeur de Palestine auprès de l'UNESCO.

Jordi Savall. Né en août 1941 à Igualada (Province de Barcelone, Espagne) Jordi Savall est joueur de viole de gambe, violoncelliste et chef de chœur. Si son répertoire s'étend jusqu’aux partitions du XIX e siècle, Jordi Savall n’en reste pas moins connu avant tout comme l’un des très grands « défenseurs » de la musique médiévale et baroque. Le grand public le découvrira vraiment, lui et sa viole de gambe, en 1991, à l’occasion de sa collaboration avec le réalisateur Alain Corneau pour le film « Tous les matins du monde », dont le héros est le violiste Marin Marais.

Montserrat Figueras. Née en 1948 à Barcelone, Montserrat Figueras est une chanteuse soprano. Elle a rencontré son futur époux Jordi Savall en intégrant l’ensemble de musique ancienne Ars Musicae. Avec Jordi Savall, Lorenzo Alpert et Hopkinson Smith est co-fondatrice de l'ensemble Hespèrion XX (devenu en 2000 Hespèrion XXI), spécialisé dans la musique ancienne et plus particulièrement espagnole. Elle a également fondé, toujours avec Jordi Savall, le chœur la Capella Reial de Catalunya